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Carte d’identité biométrique : Les mesures pour protéger les données


Le principal problème des deux projets de loi sur la carte d'identité et le passeport biométriques est essentiellement technique et pourrait affecter les droits et les libertés, a déclaré à Mosaïque FM Chérif El Kadhi, spécialiste de la politique technologique.
El Kadhi a appelé à la nécessité de stipuler dans les deux projets de loi les contrôles techniques afin de garantir les droits et libertés constitutionnels des citoyens tunisiens.
Il a souligné la nécessité de stipuler explicitement qu'une base de données biométriques ne devrait pas être créée, car elle viole la loi organique de 2004 sur la protection des données personnelles et représente un risque pour les droits de l'homme, la sécurité et la souveraineté de l'État tunisien, a-t-il déclaré.
La compilation des données personnelles de tous les citoyens tunisiens dans une seule base de données crée ce que l'on appelle un point de défaillance unique, "car si ces données sont mal utilisées ou utilisées à des fins non prévues par la loi, cela entraînera des violations majeures des droits de l'homme, telles que le suivi des citoyens à leur insu et permettra à des parties hostiles à l'État de porter atteinte à des questions de souveraineté telles que l'usurpation d'identité ou la mise en place de fausses identités", a-t-il déclaré.
Il a également déclaré que la base de données pourrait être utilisée par certains fonctionnaires qui violent la loi pour surveiller les citoyens à l'aide de caméras de surveillance, comme cela a été le cas en France récemment.
Les données personnelles qui seront incluses dans la carte d'identité et le passeport biométriques, selon le contenu des deux projets de loi, sont l'empreinte du pouce droit et une image numérisée du visage, qui sont des données personnelles sensibles qui ne changent pas tout au long de la vie des humains, et si elles sont placées dans des mains malhonnêtes ou mal utilisées ou si la base de données est piratée, ce risque ne peut pas être corrigé, réparé ou évité.
El Kadhi a suggéré qu'en plus de stipuler explicitement dans la loi qu'une base de données sur les citoyens ne devrait pas être créée, la loi devrait également stipuler qu'elle devrait être supprimée une fois que la carte d'identité ou le passeport est remis à chaque citoyen.